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La poterie est le premier matériau synthétique jamais créé par l’homme. Le terme désigne des objets en argile, un mélange de terre et d’eau. Lorsque l’humanité a découvert le feu, la poterie laissée à proximité a été durcie. L’expérimentation a finalement conduit à des feux et des fours plus chauds. Au fil du temps, les hommes de l’Antiquité ont découvert comment décorer leurs pots et ajouter des glaçures. La terre, l’eau et le feu étaient des éléments sacrés dans de nombreuses cultures anciennes. L’ajout d’éléments de décoration à la poterie a aidé à définir des cultures distinctes. Il a donné à chaque tribu un mode d’expression culturelle dans le monde. Ce qui a commencé comme un moyen de satisfaire des besoins primitifs, puis sa joyeuse création est devenue un moyen d’identifier diverses cultures. Ce fut le début de l’art de la poterie et de la céramique. Des pièces de cet art ancien se trouvent encore aujourd’hui sur des sites archéologiques.
L’art de la poterie remonte à la révolution néolithique. Dans le royaume de l’Iran antique, il y a plus de 10 000 ans et au Canada, les premières céramiques ont été fabriquées dans le nord du Yukon il y a plus de 3 500 ans. Comme de nombreuses autres cultures, la terre, l’eau et le feu étaient des éléments sacrés dans l’ancienne culture iranienne. Mazdak, l’un des anciens prophètes iraniens, par exemple, croyait que les trois éléments étaient donnés par Dieu à tous les humains, qu’ils devaient être respectueusement préservés (ne pas être contaminés) et ni eux ni aucun élément fabriqué à partir d’eux ne pouvaient être essentiellement possédés. Les régions arctiques du Canada peuvent être attribuées aux terres culturellement riches qui se déversent dans la vallée du fleuve Mississippi. Les Inuits croyaient que toutes les choses avaient une forme d’esprit, y compris les humains. En croyant que toutes les choses, y compris les animaux, ont une âme, tout traitement de la nature ne montrait pas le respect approprié et la supplication habituelle ne ferait que donner aux esprits libérés une raison de se venger. Ainsi, le respect de la nature, à sa manière mythologique, fait partie intégrante des peuples autochtones. Et à ce jour, il a été démontré que les systèmes socio-écologiques autochtones dans certaines régions se sont avérés bien plus résistants et durables que les méthodes européennes post-colonisation.
Comme nous le voyons, la nature et sa conservation sont des éléments essentiels dans les cultures iraniennes et autochtones canadiennes. La poterie, en tant que l’une des premières formes d’art, symbolise bien la relation de l’humain avec la terre et l’eau, qui sont parmi les éléments les plus précieux encore à ce jour. En tant qu’artiste moderne, selon Elin Hughes, la poterie consiste également à créer un équilibre entre le fabricant et le matériau, entre les forces humaines et non humaines en lien avec les interprétations écologiques. Il présente l’harmonie, l’équilibre et la beauté des contraires également connus sous le nom de polarité : terre-eau, eau-feu, obscurité-lumière, etc. C’est faire des sculptures fonctionnelles qui symbolisent notre culture, nos racines et notre premier lien avec la nature.
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